lundi 25 avril 2016

Concerts du mois de mai 2016

Les hasards du calendrier font que les élèves de Fénelon sont conviés à deux concerts au moi de mai.

Tout le lycée va se rendre à un concert à l'Orchestre National de Lille le 2 mai 2016. Au programme "Telperion et Laurelin" de Romberg et la symphonie n°8 de Beethoven. Les 24 classes seront encadrées par le personnel du lycée et les parents d'élèves volontaires. Nous avons déjà transmis les noms de 6 volontaires mais vous pouvez encore vous manifester. Les départs vers l'ONL auront lieu entre 13h et 14h.
 
 L'autre concert s'intitule "Indignons-nous !". Ce spectacle musical est créé et interprété par les élèves de trois lycées de Lille (dont Fénelon) et de Béthune encadrés par trois professeurs de musique passionnés. Deux dates sont prévues le 10 mai 2016 à Lille et le 12 mai 2016 à Béthune. Les places sont vendues 6 euros. Vous pouvez vous en procurer au lycée ou via Alexandre Béchir (alexandrabechir at orange.fr). Ce spectacle est subventionné par le conseil local FCPE dans la limite de nos modestes moyens.

dimanche 10 avril 2016

70ème congrès de la fédération FCPE du Nord


Introduction

Le congrès s'est tenu à Lomme le 26 février 2016.

La session est ouverte par l'adjoint au maire de Lomme qui fait part, en particulier, des efforts de la municipalité contre le décrochage scolaire.

La présidente sortante, Tabia Maynou, liste les personnes qui ont pris la peine de s'excuser de leur absence au congrès puis indique que la date du congrès a été avancée cette année pour s'aligner sur l'année scolaire et pour tenter de rassembler plus de participants qu'en mai ou juin. Du coup, le mandat des actuels administrateurs de la fédération va être écourté.

Tabia Maynou dresse un portrait de la situation actuelle de l'éducation dans le département du Nord :
  • l'accompagnement scolaire par le conseil départemental a été diminué de moitié ;
  • diminution des subventions pour les sections d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) ;
  • augmentation des tarifs des transports scolaires ;
  • hausse du taux de non remplacement des professeurs absents.

Concernant la réforme des collèges, Tabia Maynou rappelle que la FCPE 59 en soutient les buts affichés mais déplore les manques de moyens affectés. Ce manque de moyen va, par exemple, conduire à une diminution du nombre d'heures d'enseignement en langues.

 

Election des administrateurs

Les 6 candidats au conseil d'administration de la FCPE 59 sont présentés, dont Tabia Maynou dont le mandat arrive à expiration. A noter que certains candidats ne sont pas présents au congrès. A priori, pas de suspens sur l'élection des candidats vu que 8 postes sont à pourvoir.

Comme présenté au conseil local de Fénelon, nous souhaitions particulièrement voter pour la présidente sortante vu l'aide apportée pour le remplacement des professeurs absents aux lycée. Nos 7 pouvoirs ont donc été utilisés pour voter pour les 6 candidats. Le vote se déroule tout au long de la présentation des rapports d'activité, financiers et des commissaires aux comptes.

Le résultat du vote est dévoilé après le quitus des commissaires aux comptes. Tabia Maynou commence à lire les résultats pour les 6 candidats, bien sûr tous élus, en donnant le nombre de voix obtenues. Dans la salle quelqu'un lui demande de ne pas donner ces nombres de voix (voir en fin de compte-rendu pour un éclairage sur cette intervention).

 

Rapport d'activité

Le rapport d'activité de la fédération départementale est présenté par la secrétaire générale Catherine Boutté (sortante car elle n'a plus d'enfants dans le secondaire).

La FCPE 59 est présente dans de nombreuses instances, tant au niveau de l'éducation nationale que du conseil régional, du conseil départemental, mais aussi au niveau des instances locales.

Concernant le Conseil Départemental de l'Education Nationale (CDEN), la FCPE 59 a défendu l'accès aux « nouvelles activités périscolaires » (NAP) pour tous et donc leur gratuité. Dans cet objectif, la FCPE 59 a demandé à avoir connaissance des « projets éducatifs territoriaux » (PEDT) des différentes communes.

La FCPE 59 s'est aussi émue auprès du « directeur académique des services de l'éducation nationale » (DASEN) du nombre de dossiers d'appel pour les affectations examinés par les commissions d'appel où elle siégeait.

La FCPE 59 est impliquée dans les réunions du conseil régional sur les chèques-livres.

Les actions de la FCPE 59 sont principalement orientées dans les axes suivants.
  • Défendre les droits des parents : comme, par exemple, faire en sorte que les heures de réunion soient compatibles avec une activité professionnelle.
  • Pointer les dysfonctionnements : comme, par exemple, la non gratuité des NAPs.
  • Intervenir sur la réforme des collèges : comme, par exemple, pour tenter de prévenir la disparition des classes bilangues anglais/allemand dès la sixième.
  • Maintenir les collaborations avec les partenaires : les partenaires sont multiples, les municipalités, le rectorat, le département mais aussi des comités divers.

La question de la FCPE nationale est ensuite abordée.
  • Des points positifs sont abordés comme l'élaboration d'un statut du parent d'élèves ou comme, plus concrètement, l'aide aux conseils locaux via des logiciels « bourse aux livres » et « bourse aux fournitures » avec le passage annuel du responsable informatique de ces logiciels pour des formations.
  • Des points sont totalement passés sous silence comme la non validation du rapport d'activité de la FCPE nationale qui a conduit à la démission de l'équipe sortante, voire comme l'adoption du rapport financier à une très courte majorité. Ces résultats contrastent avec le discours d'une administratrice lors de la dernière formation BAL (voir compte-rendu sur ce blog) qui minimisait les problèmes détectés au niveau de la FCPE nationale. Vous pouvez avoir quelques informations sur le sujet en tapant « président FCPE » dans un moteur de recherche. Vous tomberez sur des articles de presse qui peuvent vous permettre de vous faire un avis.
  • La présidente sortante, Tabia Maynou, est actuellement membre du conseil d'administration de la FCPE nationale. Elle a obtenu l'organisation de journées d'action pour protester contre le non-remplacement des professeurs absents. Ces journées sont programmées le 7 et le 21 avril, la première date tombe malheureusement dans les vacances scolaires du Nord. Depuis septembre 2015, une application Web a été mise en place pour relever les absences des enseignants. Devant la quantité constatée de ces absences, des actions ont été menées sur le terrain auprès du recteur et du DASEN. Tabia Maynou dit qu'il faut arrêter les communications sur ce sujet et trouver des solutions ; l'état doit garantir une éducation pour tous les enfants. En effet ce qui est constaté dans le Nord est vrai sur l'ensemble du territoire : le vivier des enseignants remplaçants est à sec.

Après la FCPE nationale, il est question du comité FCPE régional. Suite au dernier congrès ce comité a été dissout. Les FCPE départementales des 5 départements de la nouvelle région Nord sont en concertation. Il serait question d'une fédération de ces FCPE pour éviter un nouvel étage administratif.

Enfin, il est dit la priorité que la FCPE 59 donne à l'aide aux conseils locaux. Cette année a été inaugurée une réunion des présidents de conseils locaux. De nombreuses formations ont été menées :
  • formations pour les bourses aux livres et aux fournitures ;
  • formation à la fonction de trésorier d'un conseil local ;
  • formations pour les élus au conseil d'administration et au conseil de discipline ;
  • formations des parents sur Post-Bac et sur l'orientation des enfants ;
  • formations sur le budget d'un établissement, sur la dotation en heures d'enseignement et sur le handicap.

Quelques questions sont posées après l'exposé du rapport d'activité :
  • A une question sur le fonctionnement régional, il est répondu que les présidents des FCPE départementales souhaitent travailler ensemble et qu'il faudra être inventif pour éviter un échelon supplémentaire au niveau régional.
  • Un participant pose deux questions, une sur les chèques livres en indiquant que la procédure informatisée a laissé 150 familles sans chèque livre et une autre concernant le manque d'information des parents sur l'orientation de leurs enfants, les conseillers d'orientation étant trop peu nombreux dans les établissements. Il est répondu que l'ancien conseil régional a fait ce qu'il a pu pour les chèques livres après l'annulation de l'appel d'offre pour la distribution de ces chèques livres. Malgré les ratés, plus de familles ont bénéficié de chèques livres en 2015/2016 par rapport à 2014/2015. Il n'y a aucune information concernant les chèques livres pour 2016/2017, à supposer que l'actuel conseil régional veuille en faire bénéficier les familles. Concernant l'orientation, c'est aux enfants et aux parents de faire la démarche. Anne Mikolajczak, ancienne présidente de la FCPE 59 et conseillère d'orientation de profession, invite à la vigilance au sujet d'un dossier numérique qui devrait suivre les enfant de la sixième jusqu'au bac.

Le rapport d'activité de la FCPE 59 est adopté à l'unanimité.

 

Rapport financier

Jean-Yves Guéant, trésorier de la FCPE 59, présente le rapport financier.

Concernant les produits, il est dit que les adhésions ont été encaissées tardivement pour cause de retard dans la distribution des chéquiers livres. Une baisse de 10.000 euros (environ 4%) a été constatée sur les adhésions, cette baisse est compensée par des adhésions solidaires et les abonnements. Un produit exceptionnel a été réalisé en l'espèce d'un dégrèvement d'impôts local, le siège de la fédération n'ayant pas vocation de logement. La subvention habituelle du conseil départemental d'environ 30.000 euros n'a pas été versée en 2015 et ne le sera probablement pas. L'utilisation de l'outil FCPE national Norma pour le transfert des fiches adhérents a donné lieu à une prime.

Il est ensuite question des charges. Les frais de réception sont en hausse, deux raisons : le départ à la retraite d'une employée avec quelques cadeaux offerts par la fédération et la tenue en 2015 de deux congrès, le premier n'ayant pas atteint le quorum nécessaire pour une modification des statuts. La participation au congrès de la FCPE nationale a aussi contribué aux charges, les frais de déplacement n'étant pas totalement subventionnés par la FCPE nationale. Le même départ à la retraite a diminué les charges de personnels. Actuellement la FCPE 59 compte deux employées dont un emploi d'avenir qui ne sera probablement pas prolongé. Environ 2000 euros de trop perçu ont été récupérés à l'URSAFF grâce à un expert comptable. Coïncidence, un contrôle URSAFF est en cours.

Une estimation de la valeur du bénévolat au niveau de la FCPE 59 se monte à 50.000 euros.

Le bilan est un déficit de 15.000 euros dû au défaut de la subvention du département. Cela dit, un rattrapage de subvention d'environ 60.000 euros du conseil régional arrivé début 2016 permettra de compenser.

Les comptes de la FCPE 59 et son déficit de 15.000 euros sont approuvés à l'unanimité.

L'affectation du déficit de 15.000 euros sur le budget 2016 est approuvé à l'unanimité.

Enfin la part départementale de 4 euros sur les adhésions est approuvée à l'unanimité.

 

Rapport des commissaires aux comptes

Les commissaires aux comptes approuvent le bilan financier tout en demandant un bilan de l'association avec, en particulier, un état de la trésorerie. Ce bilan est particulièrement important aux yeux des financeurs.

Les 3 commissaires aux comptes sont reconduits à l'unanimité.

 

Conférence sur le harcèlement en milieu scolaire

Deux orateurs étaient présents pour parler du harcèlement en mileu scolaire. Le premier orateur, Bernard Defrance, est professeur de philosophie et administrateur de l'association « Défense des enfants ». Le second orateur Pierre Delion est pédopsychiatre et professeur d'université à Lille2. Si vous voulez plus d'informations sur ces personnalités, consultez un moteur de recherche Internet. Ils sont tous les deux présents sur ce média. La présentation de Bernard Defrance envisage le harcèlement comme clef pour une critique constructive de l'éducation nationale (voire de la société dans son ensemble). La présentation de Pierre Delion était plus orientée sur les signes avant-coureurs du harcélement.

 

Intervention de Bernard Defrance

Bernard Defrance est un orateur brillant, son discours est émaillé d'anecdotes et de piques destinées à tenir son auditoire en haleine. Par contre, il est difficile de résumer ce type d'intervention où les thèmes s'empilent et les idées divergent. Le compte-rendu qui suit ne prétend pas être exact et ne reflète que ce que j'ai pu saisir de l'intervention.

Une brève description de l'association « Défense des enfants » est donnée. L'antenne française de cette association s'est attachée à faire une analyse des conditions de vie des enfants en Françe tout particulièrement sous l'angle du respect de leurs droits. Le rapport a été transmis à l'ONU. La FCPE est impliquée dans l'association.

Bernard Defrance commence par présenter le harcélement à l'école comme découlant du comportement déviant de la société actuelle.
  • L'orateur lit un texe d'un élève de terminale ayant participé, plus jeune, au harcèlement en groupe d'un camarade de classe. Le texte se conclue par une maxime « la majorité a toujours tort ».
  • Il est ensuite question d'un texte d'un chef d'état major de l'armée américaine qui décrit ses interventions militaires comme téléguidées par les intérêts de firmes capitalistes. Si un tel exemple est donné par les adultes et la société, comment s'étonner du comportement amoral de certains élèves ?
  • L'orateur s'interroge aussi sur la maxime « la liberté de l’un s’arrête là où commence celle d’autrui », maxime reprise par un précédent ministre de l'éducation nationale. Il lui semble que cette maxime est dangeureuse car l'adolescent va fatalement chercher à augmenter sa liberté et cette vision des choses peut le conduire à penser qu'il doit le faire au détriment de ses congénères. D'où sa réflexion : l'école doit-elle former des tueurs ?
  • Le fait que la France utilise 5 % des réserves mondiales pour seulement 1,5 % de la population totale est aussi un étrange message à faire passer aux jeunes.

Dans ce contexte, l'élève peut envisager trois solutions :
  • la fuite dont un extrême est le décrochement scolaire ;
  • l'inhibition dont une variante est le fameux mal au ventre ;
  • la lutte généralement dirigée contre ses semblables.

Une anecdote est glissée à ce moment sur une étude du stress chez les rats dont la conclusion est qu'en cas de stress les rats qui en viennent à se battre se tirent mieux de l'épreuve que ceux qui subissent en restant inhibés à trembler dans un coin de la cage.

Il est dit que l'expression visible de violence de la part des élèves, i.e. le harcélement, est la conséquence de violences invisibles préalables. Des exemples de violences de l'institution éducatrice envers les élèves sont listés :
  • les devoirs à la maison ne font que juger du contexte familial et social dans lequel se trouve l'élève ;
  • l'institution ignore les conditions d'existence des élèves, il ne faudrait pas parler de démission des parents mais de licenciement de ces derniers par la société de leur tâche d'éducation de leurs enfants ;
  • dès la maternelle, une catégorisation des tâches est imposée aux enfants, les tâches nobles (l'enseignement) et les tâches ignobles (nettoyage) ;
  • des apprentissages présentés comme fondamentaux sont en fait instrumentaux ; ce qui est intéressant c'est ce que dit le poème pas l'orthographe ou c'est de faire la comptabilité de la classe pas les tables de multiplication ;
  • l'apprentissage est pénalisé par l'utilisation de notes, si un enfant est à l'école c'est qu'il est ignorant ;
  • le temps est haché, i.e. le changement de discpline chaque heure, ainsi que l'espace, i.e. se déplacer de salle en salle avec quelques dizaines de kilos sur le dos ;
  • le fait que l'enseignant est juge de l'efficacité de son propre enseignement par le biais des notes est un fonctionnement hors droit, Bernard Defrance présente les enseignants comme tout puissants devant des élèves à sa merci (sic) ;

Ces violences invisibles étant dévoilées, Bernard Defrance veut présenter des solutions non utopiques pour résoudre les manifestations de la violence visible (NDLR : j'ai eu quelque difficulté à saisir ces solutions dans le discours, certaines ont dû m'échapper).
  • Un atelier théâtre est toujours une bonne solution pour apaiser les violences.
  • Il est aussi question de la présence d'un médiateur, de savoir pardonner et de faire de l'école un lieu d'apprentissage de la démocratie.

 

Intervention de Pierre Delion

Pierre Delion commence lui aussi par brosser un tableau assez négatif de notre contexte social où l'image compte plus que le fond et où la parole est dévaluée à force d'être galvaudée. Il parle même de l'époque actuelle comme d'une époque post-démocratique.

La question du harcèlement est très ancienne. Il estime que le harcèlement est mieux pris en compte actuellement. Il fut une époque où le terme même de harcèlement était prohibé dans l'éducation nationale.

Les troubles provoqués par le harcèlement peuvent prendre différentes formes. Il faut toujours creuser pour comprendre le rapport de l'enfant avec les autres dans le contexte scolaire. Pierre Delion ajoute que le meilleur pédo-psychiatre n'obtiendra pas de résultat probant si l'institution éducatrice ne participe pas à la résolution du problème.
  • En maternelle, les symptômes du harcèlement sont l'hyper-activité, les troubles du sommeil et de l'endormissement et la violence. Pierre Delion s'insurge contre le traitement systématique de l'hyper-activité par le « médicament miracle » qu'est la ritaline. Il parle d'une étude ayant montré que l'hyper-activé n'est correctement traitée par ce médicament que dans un cas sur dix. Dans les autres cas, l'hyper-activité cache en fait le fait que les enfants sont déprimés par le contexte scolaire. Il pointe du doigt la responsabilité des groupes pharmaceutiques poussant à la surconsommation médicamenteuse. Il faut comprendre la violence des enfants comme une réaction d'auto-défense contre le stress.
  • En primaire, les symptômes du harcèlement sont plus intériorisés. La dépression peut être constatée, les enfants sont boudeurs, inhibés ou tristes. Les troubles du sommeils sont toujours des signes auquels peuvent se rajouter des troubles de l'appétit ; les enfants ne mangent pas assez ou trop. Enfin des questionnement sur le groupe social voire des idées suicidaires peuvent apparaître même à ce jeune âge. Concernant la dépression, il faut se retenir de se précipiter sur l'enfant pour savoir ce qui ne va pas. Il faut faire l'effort d'attendre la demande d'aide. Il est possible que l'enfant parle de ses problèmes plutôt à l'instituteur. Il est alors du devoir des enseignants de remonter l'information aux parents.
  • A l'adolescence, les meilleurs interlocuteurs ne sont pas forcément les parents. Le symptôme le plus préoccupant devient la dépression parfois couplée au suicide. Pierre Delion indique qu'en France, 1000 adolescents se suicident chaque année, principalement des garçons. Il faut ajouter à ce chiffre les 80.000 tentatives de suicides qui touchent, cette fois, plutôt les filles. A la question de savoir s'il faut parler aux adolescents du suicide, Pierre Delion penche pour l'affirmative. Cela leur permet de savoir qu'il s'agit d'une réaction assez commune qui peut être surmontée. Chez les adolescents, l'anorexie est aussi un symptôme possible. L'anorexie peut être déclenchée par une situation de harcèlement même si ses racines sont liées à une fragilité intrinsèque. Enfin, des cas de bouffée hallucinante aigüe ont été constatés.

Pierre Delion préconise quelques solutions au problème du harcèlement en milieu scolaire :
  • Il préconise l'organisation d'ateliers philosophie, par exemple en grande section de maternelle. Les adultes encadrants doivent re-diriger l'agressivité qu'ils peuvent constater vers ces ateliers de philosophie. Pierre Delion dit la satisfaction des encadrants quand les enfants, en fin d'année, commencent leurs phrases par « je pense que ». Il estime que les mécanismes de la démocratie sont alors assimilés et que l'inhibition pathologique laisse place à l'inhibition civilisatrice.
  • Un jeu de rôles peut être aussi utilisé. Les rôles de l'agresseur, de l'agressé et du redresseur de torts doivent être interprétés successivement par les enfants. Cela permet en particulier à l'agresseur de se retrouver dans la situation d'agressé et de prendre conscience de ce que cela implique.
  • Enfin un concept de « café parents » est évoqué. Il permet la discussion entre parents et enseignants.

 

Débat

Un petit espace est dédié aux questions des participants au congrès.
  • Quid du harcèlement par un adulte ? Bernard Defrance se méprend et parle de la maltraitance par un parent qui est difficile à détecter car les enfants ont tendance à protéger leurs parents même dans ce cas. Le participant indique qu'il parlait de la maltraitance par un enseignant. Dans cette situation, les enfants sont plus enclins à en parler.
  • Un parent fait part d'une bonne réactivité de son établissement scolaire sur les questions de harcèlement et souhaite savoir si c'est actuellement la norme.
  • Un autre parent indique au contraire que dans son collège la question du harcèlement est taboue.
  • Un participant parle du conseil de discipline comme d'un espace de médiation où il est possible de prendre en compte les causes du dérapage de l'élève tout en sauvegardant les autres élèves. Il lui est répondu que les conseils de discipline sont une mesure extrême qui arrive trop tardivement pour toute médiation. Bernard Defrance s'emballe à propos d'une expérimentation qui lui tient à cœur sur la banalisation du conseil de discipline à une séance par semaine pour désamorcer les conflits. Dans l'expérience, les représentants des parents et les enseignants sont tirés au hasard pour assister au conseil hebdomadaire.
  • Une mère parle du cas de son enfant victime de harcèlement au sein de sa classe, harcèlement signalé par un enseignant. Elle se montre très amère sur le manque de prise en compte de ce grave problème par le centre médico-psychologique (CMP) et par la direction de l'établissement scolaire. Le discours qu'on lui opposait était qu'elle voyait des problèmes où il n'y en avait pas. L'enfant a suivi des séances de psychanalyse sur l'effet desquelles la mère s'interroge. L'intervenante termine par un appel au secours en demandant ce qu'elle peut faire, les divers intervenants lui ayant dit que l'enfant étant maintenant un adolescent c'était à lui de se prendre en charge. Pierre Delion se montre désolé de la réaction du CMP dont il avait fait l'éloge dans son exposé. Il est répondu à la mère qu'il faut absolument que l'enfant trouve quelqu'un à qui se confier et qu'il faut bien qu'il devienne l'acteur de son changement. Bernard Defrance suggère de faire appel aux grands-parents comme confidents.

 

En marge du congrès

Nous sommes bien entendu sortis en fin de congrès. Seuls les administrateurs participent à l'élection du bureau de la FCPE 59. J'ai demandé au secrétariat la composition du nouveau bureau. Tabia Maynou n'en est plus la présidente même si elle reste administratrice à la fois de la FCPE 59 et de la FCPE nationale. Je m'attendais à ce résultat, ayant appris en marge du congrès que plusieurs représentants de conseils locaux avaient barré le nom de la présidente sortante.

A titre personnel, je m'étonne et m'attriste de la non-reconduction de Tabia Maynou à la tête de la FCPE 59. En tant que président d'un conseil local j'avais pu constater son implication et son action objective concernant les remplacements de professeurs absents. Je suis assez surpris du contraste entre l'approbation à l'unanimité du rapport d'activité bureau sortant (qui mettait en avant le travail sur les rythmes scolaires et l'approche concrète du problème de non-remplacement des enseignants absents) et la composition du nouveau bureau.

Je terminerais sur le fait que notre trésorière adjointe s'est rapprochée des administrateurs de la FCPE 59 pour demander à nouveau une assurance écrite sur l'utilisation des informations des adhérents en cas de transmission de ces informations via le logiciel BAL. Cela fait suite à la discussion sur ce point qui s'était engagée lors de la formation BAL (voir compte-rendu sur ce même blog).

samedi 2 avril 2016

Conseil d’administration du 29 mars 2016

Introduction

Ce conseil d’administration a pour principal objet l’approbation des comptes de l’année civile 2015. Ce conseil a été préparé en amont durant une commission permanente. Le compte financier 2015 a été détaillé dans le compte-rendu de la commission permanente disponible sur ce même blog. Le présent compte-rendu va surtout s’attacher à lister les décisions prises par le conseil d’administration et les interventions des administrateurs.

 

Points divers

Une minute de silence est respectée pour les victimes des récents attentats, suite à une proposition des représentants des enseignants.

Le procès verbal du précédent conseil d’administration est approuvé à l’unanimité.

Une décision budgétaire modificative (DBM) est présentée. Elle consiste en abonder le service de restauration par une subvention du conseil régional de l’ordre de 1600 euros. La DBM est approuvée à l’unanimité.

Une sortie facultative est présentée. L’objectif est la participation à un colloque de l’OTAN à Mons en Belgique. Le coût pour l’établissement est assez faible : moins de 200 euros. Le financement de cette sortie est approuvé à l’unanimité.

Il est ensuite question de la convention des salles de sport avec la municipalité de Lille. Sauf erreur de ma part, aucun document n’est disponible pour cette convention. Les représentants des enseignants interviennent pour déplorer, une nouvelle fois, les conditions dans lesquelles les élèves pratiquent leurs activités sportives. Ils expliquent qu’ils voteront contre à condition que la convention puisse tout de même suivre son cours pour ne pas pénaliser l’enseignement d’EPS. La « convention » est adoptée par 11 voix pour, 10 voix contre et deux absentions. Dans le même esprit que les enseignants, les représentants FCPE votent avec 1 voix pour et 2 voix contre.

Le financement de l’opération orchestre national de Lille (ONL) du 2 mai 2016 est présenté. Le lycée participera pour 1000 euros, cette somme étant prise sur le financement du voyage annulé en Angleterre. Un représentant FCPE demande si la liste de parents accompagnateurs (6 noms) fournie était suffisante. M. Berger explique que chaque classe sera accompagnée d’au moins un enseignant. Dans son idée, il faudrait aussi un parent pour chaque classe. Il n’y a pas encore de liste fournie par la PEEP. Dans les quinze jours précédant le concert, des intervenants de l’ONL viendront faire des interventions au lycée pour présenter les œuvres. Le financement de l’opération ONL est adopté à l’unanimité.

Un avenant doit être ajouté à la convention avec le lycée Gaston Berger pour la gestion d’un emploi aidé. Avenant adopté à l’unanimité.

 

Rapport du compte financier

Mme Delannoy, agent-comptable du lycée, présente le rapport du compte financier comme elle l’avait fait en commission permanente (voir le compte-rendu de cette commission).

Les représentants des enseignants interviennent pour se faire expliquer la surcharge du service comptable. La direction du lycée indique que deux établissements supplémentaires, deux collèges, sont à la charge du service comptable de Fénelon cette année. La charge repose sur 3 temps pleins et cela s’aggravera l’an prochain puisque que le service sera réduit à 2,5 temps pleins. Aucun personnel du lycée qui avait la charge des deux établissements les années précédentes n’a été transféré au lycée Fénelon. Bien entendu, la direction a sollicité de l’aide pour le service comptable mais sans réponse à ce jour. Les enseignants, par la voix de M. Pérus, proposent la motion suivante :
« Le conseil d'administration s'inquète de la surcharge de travail qui résulte de la fusion d'agences comptables sans compensation en personnels. Cette situation ne peut que nuire à la qualité du service et nous demandons les créations de postes en conséquence. »
Cette motion est voté à l’unanimité sauf trois abstentions de la part de la direction du lycée.

Un représentant des personnalités extérieures indique que, dans les autres administrations, l’agent comptable est extérieur à l’établissement.

Les représentants des enseignants interviennent pour féliciter les services techniques. Ils apprécient la réfection des salles de cours (6 salles ont été récemment remises à neuf). Ils indiquent qu’actuellement toutes les salles du lycée sont opérationnelles ce qui n’a pas toujours été le cas. La réactivité des services techniques dans le cadre de l’éco-lycée est aussi très appréciée. Il est demandé à M. Meurisse, présent en temps qu’administrateur, de transmettre ces félicitations à l’ensemble de l’équipe.
Dans le cours de la discussion, quelques points négatifs sont abordés : la dégradation des salles par des tags et la diversité et le prix excessif des lampes de vidéo-projecteurs qui interdisent la constitution d’un stock et donc une maintenance rapide.

A propos de l’augmentation du nombre de repas servis par la cantine, M. Berger tient aussi à féliciter le chef, présent lui aussi en temps qu’administrateur, et toute son équipe.

 

Rapport de l'agent comptable

Mme Delannoy, agent comptable du lycée, présente le rapport de l’agent comptable comme elle l’avait fait en commission permanente (voir le compte-rendu de cette commission).

Le compte financier est approuvé à l’unanimité.

L’affectation du déficit sur le budget de l’année 2016 est approuvé à l’unanimité.

M. Berger lève la séance en renouvelant ses remerciements au service comptable pour une présentation claire et pédagogique de l’exécution du budget 2015.

Commission permanente du 24 mars 2016

Introduction

Cette commission permanente prépare le conseil d'administration du 29 mars 2016. Le CA a aussi été précédé d'un conseil de la vie lycéenne qui s'est tenu le 22 mars 2016.

M. Berger, proviseur, indique que les voyages avec un trajet passant par la Belgique ont été brièvement suspendus par les instances de l'éducation nationale suite aux attentats à Bruxelles. Cet ordre a été rapidement suivi d'un contre-ordre ce qui fait qu'aucun des voyages prévus par le lycée n'a été impacté.

 

Budget 2015

Le point principal à l'ordre du jour du conseil d'administration du 29 mars est le compte financier 2015. Il s'agit de la réalisation du budget 2015 maintenant que toutes les charges et tous les produits sont connus pour l'année civile 2015.

Quatre documents doivent être obligatoirement fournis aux administrateurs, la liste des charges, celle des produits, l'exécution du budget et le compte de résultat. Mme Delannoy, agent comptable, préfère présenter le compte financier au travers de deux documents de synthèse : le rapport du compte financier qui est celui de l'ordonnateur, c'est-à-dire le chef d'établissement, et le rapport de l'agent comptable. Les deux documents sont rédigés par le service comptable même si le premier rapport est sensé être la vision du chef d'établissement.

Avant de faire une explication de texte sur les deux rapports, Mme Delannoy dresse un rapide bilan du budget 2015. Le résultat de l'exercice est négatif de près de 9000 euros. A noter que le résultat d'exploitation est même, lui, en déficit de près du double de cette somme, mais que des recettes exceptionnelles ont été constatées. Bien que le résultat soit négatif, le lycée est en capacité d'autofinancement de quelques 6000 euros. En effet, les charges 2015 comportent des amortissements pour un montant assez élevé. Il faut savoir que le lycée Fénelon affiche environ 300.000 euros de biens propres qui sont amortis chaque année (environ 20.000 euros pour 2015). La capacité d'autofinancement va abonder le fond de roulement qui peut être considéré comme les réserves du lycée.

M. Berger dit toute son admiration sur la qualité des rapports, en particulier sur leur aspect pédagogique. Il remercie Mme Delannoy, Mme Daumas et Mme Courtin pour leur travail sur ces documents.

 

Rapport du compte financier

A la lecture du chapitre sur les ressources humaines, Mme Delannoy insiste sur les compétences variées des personnels techniques. Ces compétences font que nombre de travaux peuvent être réalisés en interne, en particulier, des réfections de salles de cours ou des créations de salles informatiques. A noter cependant que les personnels absents, par exemple pour maladie, ne sont pas remplacés ce qui impose une charge de travail parfois importante sur les personnels présents. La charge de travail a augmenté pour le personnel administratif avec l'élargissement du groupement d'établissements gérés par l'agence comptable du lycée. Aucun poste supplémentaire n'a été créé à cette occasion. La polyvalence des personnels administratifs permet de faire façe pour l'instant.

Les recettes du lycée s’élèvent à un montant total de l'ordre de 590.000 euros. Quelques points remarquables sont listés ci-après.
  • Le service activités pédagogiques (AP) a vu ses recettes diminuer depuis l'an dernier mais c'est en grande partie dù au moindre coût des voyages facultatifs.
  • Le service administration et logistique (ALO) a aussi des recettes en baisse par rapport à 2014 mais l'année 2014 avait vu un nombre important de sorties d'inventaire qui génèrent des recettes virtuelles du montant de la valeur d'amortissement des biens sortis. De plus, moins de travaux urgents ont dù être réalisés en 2015 par rapport à 2014.
  • Les recettes du service vie de l'élève (VE) sont stables et toujours aussi réduites. De même, stabilité pour les subventions pour les bourses nationales (SBN) qui, elles, sont d'un montant bien plus important.
  • Enfin le service de restauration (SRH) voit ses recettes augmenter tout simplement parce que le nombre de repas servis est en hausse. Ceci est assez remarquable pour un lycée de centre ville, les offres de restauration rapide étant nombreuses.
A noter que seulement 37% des recettes ne sont pas fléchées et peuvent être utilisées dans le cadre de projets décidés par le CA (après paiement des charges incompressibles).

Les graphiques ci-dessous présentent les grands volumes de recettes par services et par financeurs (le service OPC représente les opérations en capital).




Les points marquants concernant les dépenses sont listés ci-après.
  • Une dépense de 6500 euros concernant des fournitures pour les laboratoires a dù être reportée sur le budget 2016 pour cause d'un important retard de livraison.
  • Les dépenses concernant les salles de sport sont toujours des estimations car la facture de la mairie pour 2015 n'est pas encore disponible. A ce propos il est question de la réponse du conseil régional faite au conseil local FCPE : l'affectation d'une salle de sport au lycée Fénelon par la région est remise en cause dans l'attente d'un résultat d'audit. M. Berger indique que la ville assure qu'un seul lieu sera prévu pour Fénelon l'année scolaire prochaine. Pour l'instant, deux salles sont utilisées pour le sport, l'une près du parc Jean-Baptiste Lebas et l'autre à Wazemmes. A ce propos il est dit que le conseil régional ne donnera aucune subvention pour 2016 et que le budget 2016 de la région reste encore à voter. Cela impacte la création d'une nouvelle salle de travaux pratiques à Fénelon. La région devait prendre en charge l'achat des paillasses.
  • Deux tableaux sont fournis concernant les voyages de 2015. Un premier tableau permet d'apprendre qu'en 2015 ont pu participer à des voyages une centaine d'élèves de seconde, un nombre un peu supérieur de premières et enfin une cinquantaine de terminales. A noter que sont comptabilisés au même niveau les voyages d'une semaine et les sorties. Au cours de la discussion, nous apprenons que les secondes font plutôt des voyages et les premières plutôt des sorties. Il est intéressant de noter que 3 classes de seconde n'ont participé à aucun voyage. Le second tableau synthétise les coûts des voyages et des sorties. En se focalisant sur les quatre voyages les plus importants, ces chiffres sont les suivants :
    • environ 160 élèves concernés ;
    • environ 50.000 euros à la charge des familles (prix par enfant s'étalant d'une centaine d'euros à près de 450 euros suivant les destinations) ;
    • un peu plus de 3000 euros à la charge du lycée.
  • Environ 25% des élèves de Fénelon sont aidés par une bourse nationale. Le nombre de parts varie d'un élève à l'autre pour une moyenne correspondant à environ 280 euros par an.
  • Pour le domaine énergie, on constate une augmentation de la dépense concernant l'électricité. Cette augmentation de près de 20% serait due à une importante facture de résiliation de la part d'EDF, le lycée étant passé à un fournisseur privé.
Les représentants des élèves demandent si le service restauration cuisine tous les plats servis. Il est répondu que beaucoup de plats sont maison mais parfois réalisés à partir de congelés, que ce soit pour le poisson ou pour les légumes. Il est aussi fait mention de la future utilisation de produits bio jusqu'à hauteur de 10% des achats grâce à une subvention de la région. Les produits cités sont les légumes et les yaourts. Les élèves indiquent que les quantités ne sont pas toujours suffisantes mais qu'il est possible d'obtenir un supplément.

Les graphiques ci-dessous donnent une idée de la répartition des dépenses par services et, pour les services les plus complexes, par domaines (sous-services).



 

Rapport de l'agent comptable

Le rapport de l'agent comptable est rapidement expliqué par Mme Delannoy, j'ai noté les points suivants :
  • Comme indiqué en début de compte-rendu, bien que le résultat de l'exercice soit négatif, l'établissement est en capacité d'autofinancement.
  • Le fond de roulement du lycée est stable sur les dernière années. Ce fond de roulement représente environ deux mois de fonctionnement.
  • Grâce aux avances des parents pour la restauration et pour les voyages, la trésorerie de l'établissement est confortable. Grâce à cette trésorerie, les bourses ont pu être versées en temps et heure malgré le fait que la subvention de l'état ne soit pas encore arrivée.
  • Le besoin en fond de roulement est négatif grâce à l'importance de la trésorerie. La trésorerie est supérieure au fond de roulement car les paiements en avance ne sont intégrés dans les comptes qu'au moment de leur réalisation.
  • Aucune créance envers le lycée pour l'année 2015.
  • Le taux de vétusté du patrimoine est d'environ 80%. Le patrimoine du lycée est constitué des biens matériels comme la voiture de service, les ordinateurs achetés en propre, les matériels de laboratoire, les outils du service technique, etc. Ce taux de vétusté n'est pas trop inquiétant car le remplacement de ce matériel se fait maintenant par dotation de la région.
M. Berger clôt la commission permanente en remerciant une nouvelle fois les services comptables de l'établissement. Il fait aussi remarquer l'implication des représentants des élèves.