mardi 29 mai 2018

L’enseignement « Informatique et Création Numérique » au lycée Fénelon de Lille

L’enseignement ICN (« Informatique et Création Numérique ») est proposé au lycée Fénelon de Lille, depuis l’année scolaire 2015-2016 en classe de Seconde, depuis 2016-2017 en classe de Première et, depuis 2017-2018, en classe de Terminale.

En Seconde, lICN est un enseignement d’exploration sous forme de projets à réaliser en groupes. Il consiste en une mise en activités, dans le cadre de l’utilisation de l’outil informatique, permettant d’accéder au « monde numérique ». L’élève produit une réalisation technique – site internet, jeu ou tout autre type de programme, robot programmable, œuvre numérique ou cinématique, gestion ou analyse de données, l’objectif de cet enseignement étant de faire découvrir aux élèves le monde du numérique. Il permet également de leur apporter des connaissances et des modes de raisonnement du domaine de la science informatique et de les amener à un premier niveau d’analyse critique des enjeux du numérique. Un aperçu des créations des élèves de Seconde est accessible sur le wiki, à l’adresse : http://icn.fenelonlille.org/.

En Première et en Terminale, dans le prolongement de l’enseignement d’exploration de Seconde, l’ICN est un enseignement facultatif organisé selon une progression d’activités qui amènent l’élève à appréhender et à manipuler différents types de données informatiques lors de mises en exercices, tout en abordant l’algorithmique et la programmation. Ceci aboutit au choix et à la réalisation de projets par groupes. Bien que cet enseignement facultatif s’adresse à toutes les séries des classes de Première, l’évaluation pour le Baccalauréat ne pourra se faire que pour les séries ES et L, à partir de la session 2018.

Les élèves candidats à cet enseignement devront écrire un bref courrier exposant l’intérêt qu’ils portent à cette option. Cette lettre de motivation, adressée à l’attention de M. REDON (maître de conférence à Polytech’Lille) et M. DHAUSSY (professeur de Mathématiques au lycée Fénelon), tous deux en charge de cet enseignement, devra être jointe au dossier d’inscription avec les trois bulletins trimestriels de l’année 2017-2018.

  
Dans le cas de demandes trop importantes, la lecture des lettres de motivation et un éventuel entretien en début d’année scolaire, permettront d’effectuer une sélection équitable et cohérente.

 
ATTENTION !
Compte tenu de la réforme des lycées applicable à la rentrée 2018, il est cependant possible que l’ICN disparaisse de la grille des options proposées en classe de Seconde. Elle sera, en tout état de cause, maintenue dans les mêmes conditions que les années précédentes en classes de Première et Terminale .

dimanche 20 mai 2018

Réunion du 19/05/2018 sur les réformes en cours

Préambule

Dans ce compte-rendu, le rédacteur a choisi de ne pas utiliser d’écriture inclusive. Si vous lisez « un participant », considérez qu’il s’agit du neutre tel que cela en fut l’habitude dans d’anciens écrits.

 

Introduction

Cette réunion avait pour but une discussion entre parents et enseignants sur les réformes en cours : réforme de l’accès au supérieur (parcoursup), réforme du lycée et réforme du bac. La réforme d’accès au supérieur est en application, la réforme du lycée n’est pas encore complètement définie et devrait s’appliquer en 2019/2020 enfin la réforme du bac devrait s’appliquer en 2021.

Une réunion préparatoire entre enseignants du lycée et universitaires s’est tenu le mardi 15 mai 2018. La réunion du 19 mai 2018 devait être co-organisée par le conseil local FCPE et par un groupe d’enseignants du lycée. Pour être honnête, les principaux organisateurs ont une vision critique des réformes citées. La réunion était cependant ouverte aux parents et aux enseignants de toutes sensibilités pour un débat sincère et respectueux. Les parents de l’association affiliée à la PEEP ont été cordialement invités.

M. Berger, proviseur du lycée, s’est opposé à la participation d’enseignants du lycée à la réunion. Il s’est en expliqué, voir plus bas dans le compte-rendu. Voici le manifeste transmis par des enseignants de Fénelon sur le sujet :

« Cette réunion avait pour but de discuter, entre parents et professeurs, des trois réformes qui doivent modifier l'organisation du lycée et la procédure d'orientation vers les études supérieures. Notre supérieur hiérarchique nous a toutefois interdit d'y participer, si ce n'était pour transmettre le discours officiel sur ces réformes. Ne pouvant nous exprimer librement, nous préférons ne pas participer : nous vous souhaitons une bonne réunion. Nous nous tenons à la disposition des parents éventuellement intéressés pour échanger informellement. »

Plus d’une vingtaine de parents étaient présents, ce qui est plutôt positif pour une réunion le samedi d’un week-end prolongé. Merci aux parents présents et bonne lecture à ceux qui n’ont pas pu se déplacer.

Nous avions invité Claire Bornais, professeur agrégée en mathématiques, enseignante à Polytech’Lille mais aussi très au courant des diverses réformes de part ses activités syndicales.

 

Considérations pratiques

Durant la réunion des considérations pratiques ont été abordées, elles sont réunies ici pour éviter au lecteur de se lasser avant de les trouver.

Concernant parcoursup, Claire Bornais indique qu’il faut bien faire attention quand on valide une formation ayant répondu «OUI ». Sans précaution particulière les vœux en attente peuvent être annulés. Il faut donc bien lire le formulaire et décocher l’option « désistement pour les vœux en attente ». Cette option ne se présentera pas forcément comme une case à cocher / décocher.

Toujours concernant parcoursup, un seul vœu « OUI » peut être maintenu. Après fin juin, le délai pour choisir entre les vœux acceptés tombe à quelques jours. Les candidats ayant toujours leur vœu principal en attente début juillet ne doivent donc pas s’éloigner d’un point d’accès WiFi ou d’un relais GSM. Avec APB, les vœux étant classés, cette procédure de choix était gérée par l’application elle-même.

Toujours concernant parcoursup, une procédure complémentaire sera ouverte le 26 juin 2018. Cette procédure permet aux élèves sans aucune proposition de choisir une place dans des formations ayant encore des places.

Encore concernant parcoursup,  vous trouverez une vidéo d'explications à l'adresse http://www.education.gouv.fr/pid37268/le-plan-etudiants.html, ou pour ceux qui préfèrent l'écrit : http://www.education.gouv.fr/pid37880/actualites-du-plan-etudiants.html.
Enfin concernant le bac 2018, il semble que les calculatrices avec mode examen ne soient plus nécessaires comme imposé par la directive 2015-178 du même ministère. Vous pouvez consulter l’adresse suivante :


Je dois vous avouer, en tant que responsable d’une bourse aux livres et aux fournitures, que la pilule a du mal à passer. J’ai incité depuis trois ans les parents à débourser plus pour une calculatrice plus chère mais possédant ce mode. J’ai un peu l’impression d’avoir été utilisé comme caution pour engraisser les fabricants de calculatrices. Toutes mes excuses aux parents. Remarquez bien que le ministère ne prend pas ses responsabilités et n’annule pas la directive 2015-178 : son application est juste reportée d’un an mais pour les élèves qui ont acheté la calculatrice pour le bac de cette année, le dommage est fait.

 

Dialogue avec M. Berger

M. Berger est intervenu en début de réunion pour éclaircir quelques points. Nous lui avons aussi demandé de nous répercuter les informations officielles dont il disposait au sujet des trois réformes.

 

Participation des enseignants

J’espère ne pas déformer son propos en rapportant que pour lui un fonctionnaire est tenu par trois principes : laïcité, neutralité et loyauté. Selon ces principes un enseignant du lycée ne peut pas exprimer son sentiment en public, il doit s’en tenir au discours officiel. Une fois une réforme votée, le fonctionnaire doit s’y plier ou démissionner. Concernant la réforme d’accès au supérieur l’heure n’est plus aux discussions, souhaiter la modifier c’est vouloir la révolution. M. Berger indique que l’interdiction aux enseignants qui le souhaitaient de participer à la présente réunion est pour leur bien : à la lecture du compte-rendu le rectorat aurait pu envisager des sanctions. M. Berger se présente, en tant que chef d’établissement, comme interlocuteur central. Recevant des informations du rectorat, il peut informer à son tour les parents et ses collègues. Participant à notre réunion, il peut ensuite en parler à ses collègues. C’est M. Berger qui a légitimité en tant qu’interlocuteur pas les enseignants.

Une intervention pour déplorer cette définition transformant les professeurs du lycée en « bons petits soldats ».

Deux interventions pour déplorer que les professeurs ne soient pas là pour remonter les difficultés de mise en œuvre des réformes et pour pouvoir être informé des difficultés de mise en œuvre au niveau des universités. Il faut distinguer critique et information.

Une intervention pour vanter les mérites des débats démocratiques, sachant que même l’éducation nationale recommande que les élèves puissent se faire une expérience dans le domaine. M. Berger indique que des débats de ce type sont organisés pour les élèves. NdR : mais pas sur les réformes en cours.

 

Réforme parcoursup

Concernant la réforme de l’accès aux études supérieures M. Berger indique que la date de la réunion n’est pas idéale : les résultats vont être remontés aux candidats le 22 mai. Il se félicite de la disparition du tirage au sort. M. Berger précise que si un candidat ne reçoit que des réponses négatives pour ses vœux, il faut qu’il se rapproche immédiatement de la direction du lycée. Pour chaque vœu, le candidat peut se voir refusé, accepté, accepté sous condition ou en attente. M. Berger s’attend à peu d’acceptation sous condition, les établissements n’ayant pas eu le temps ou les moyens de mettre en place des stages ou des formations de mise à niveau des candidats. 

Une intervention pour demander si des statistiques sur les affectations pour les lycéens de Fénelon seront publiées. La réponse semble être négative.

 

Réforme du lycée

M. Berger ne prévoit pas d’incidence majeure de la future réforme du lycée pour l’année scolaire 2018/2019. Pour la prochaine rentrée, il indique que l’enseignement d’exploration « science et culture » a été retoqué par le rectorat. Il y aura donc quatre enseignements d’exploration en seconde à Fénelon :
  • Littérature et société.
  • Méthodes et pratiques scientifiques.
  • Sciences et laboratoire.
  • Informatique et création numérique.
M. Berger indique qu’il ne sera plus possible de faire grec et latin à partir de 2019/2020, la réforme l’interdisant. Il dit réfléchir à devancer cette interdiction. NdR : vous trouverez sur ce même blog des discussions à ce sujet. M. Berger répète que l’attractivité du lycée n’est pas liée à la possibilité de faire grec et latin mais à l’option musique et à l’atelier théâtre. M. Berger revient aussi sur la fermeture du lycée le samedi matin. A l’appui de sa volonté de fermer le lycée le samedi matin il indique que 90 % des élèves fréquentent le lycée le samedi pour seulement 25 % des professeurs présents. NdR : vous trouverez aussi sur ce même blog des discussions à ce sujet.

M. Berger indique que la mise en place de la réforme pour les premières en 2019/2020 va être un changement fondamental. La future réforme pour les premières et les terminales passe par la suppression des séries ES, L et S. M. Berger parle de 12 spécialités qui pourront être choisies en première (3 spécialités à choisir) et en terminale (2 spécialités à choisir). M. Berger attend l’intervention du rectorat qui va fixer quelles spécialités pourront être ouvertes par les lycées. En effet, les lycées ne pourront pas les proposer toutes. D’après M. Berger le rectorat choisira en fonction des professeurs en poste.

 

Réforme du bac

M. Berger a peu d’informations sur le futur bac. Il dit que le bac technologique n’est pas modifié pour l’instant mais un participant dit qu’une réforme pour le bac technologique est en préparation. M. Berger indique juste que le bac comportera du contrôle continu. M. Berger souhaite juste insister sur le fait que les téléphones portables doivent absolument être évités lors des actuelles épreuves nationales du bac.

M. Berger indique tout de même que la disparition des séries lui semble une bonne chose car elle casse l’hégémonie du bac S. Des participants font remarquer que la sélection se fera sur les spécialités choisies (au hasard maths et physique). M. Berger en convient.

A ce point de la réunion nous remercions M. Berger pour nous avoir consacré de son temps.

 

Discussions sur la réforme d’accès à l’enseignement supérieur

Commencent alors des discussions sur la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur. En plus de notre invitée Claire Bornais, au moins deux participants à la réunion sont des universitaires avec une certaine expertise à propos de parcoursup. D’autres participants sont des enseignants dans d’autres lycées. Le débat est donc assez riche, d’autant que les avis divergent sur certains points.

Un participant, enseignant dans un lycée, indique que les tableaux à remplir dans parcoursup pour chaque élève sont complexes. Certains lycées ont refusé d’établir des classements et ont mis la même note à tous les élèves. Qu’en est-il du coté des formations post-bac ?

Une première réponse est que certaines universités ou certaines composantes d’universités ont elles aussi refusé de classer les candidats. D’autres ont laissé le soin au président d’université d’établir ce classement. 

Pour les formations jouant le jeu de la sélection, une commission d’examen des vœux (CEV) est mise en place. Des critères sont récupérés dans les dossiers, un algorithme classe les candidats suivant ces critères numériques. Les CEV sont libres et peuvent choisir comme critère une note en fonction de l’établissement d’origine. Il est dit que les formations n’ont pas d’obligation de rendre public leur algorithme. Il faut aller jusqu’à un recours pour pouvoir en avoir connaissance. Des informations plus précises sont données sur l’université de Lille. Certaines formations ayant refusé de créer des CEV, c’est le président de l’université qui mandate des personnels, personnels pas forcément liés à la formation, pour classer les dossiers. 

Après cette première critique sur parcoursup s’ensuit une intervention d’un autre universitaire impliqué dans une CEV de Paris-Sorbonne. Si la vision sur le côté mal préparé de parcoursup est la même, le participant pense qu’il faut absolument s’impliquer dans le classement des candidats. La raison en est que le taux d’échec en première année de licence est désespérant. Ce taux d’échec repose sur la démagogie actuelle qui laisse à penser que tous les élèves peuvent faire toutes les études. L’idée est donc de sélectionner seulement les élèves avec une chance d’obtenir la licence. L’intervenant insiste sur la bienveillance des examinateurs envers les candidats. Ainsi dans cette CEV, une grande importance a été donnée aux critères sociaux.

Un participant demande ce qu’il en est de l’année 0 instaurée pour les bacs professionnels dans la réforme parcoursup et de ce que cette réforme prévoit pour la ré-orientation. Cette interrogation est abondée par un autre participant, professeur en lycée, ayant dû s’auto-former à l’orientation pour pouvoir aider ses élèves. Se pose la question du contenu de ces séances « orientation » de une à deux heures par semaine, prévues dans la réforme du lycée, alors même que les centres d’orientation sont en cours de démantèlement.

Claire Bornais répond que les stages de remise à niveau ou les années 0 sont laissés à la libre appréciation de l’établissement. Après des annonces de financement mirobolante, l’enveloppe accompagnant parcoursup se limite à 15 millions d’euros, somme juste suffisante pour compenser le travail nécessaire pour les CEV. Aucun moyen n’a été débloqué pour des parcours spécifiques. Dans les formations en manque de candidats, par exemple la licence de physique à l’université de Lille, il va être possible de mettre en place des parcours spécifiques puisque des heures d’enseignement déjà existantes vont pouvoir y être consacrées. Pour les filières en tension, cela ne sera pas possible, le potentiel en enseignement étant déjà inférieur à ce qui est nécessaire pour faire tourner la formation. Pour mettre en place des parcours spécifiques dans des filières en tension, il est possible de déposer des dossiers « plan d’avenir ». Un jury examinera les demandes et choisira quelques lauréats qui pourront ouvrir des parcours en 2020. Attention, il s’agira d’un financement non récurrent, ce qui signifie recrutement de formateurs en contrats à durée déterminée. Au sujet de l’année 0, il faut savoir qu’un texte est en préparation pour redéfinir l’organisation des licences qui pourraient se faire en 2 à 4 ans au lieu des 3 ans actuels. Ce texte devrait être voté fin juin 2018 pour une application en septembre 2018 ce qui augure de problèmes d’organisation comme pour la mise en place à marche forcée de parcoursup.

Claire Bornais se risque à une analyse de la réforme parcoursup et de ses possibles prolongements. Les faits sont que, d’après le ministère lui-même, 80 % d’une cohorte poursuivant des études supérieures finit par obtenir un diplôme du supérieur. Il est possible de corréler les échecs au fait que des étudiants se retrouvent dans des filières ne leur convenant pas, principalement par manque de place dans les formations sélectives de leur choix. Le taux d’encadrement dans les filières non sélectives n’est pas fixé par la loi et est en chute sur les dernières années. Pour s’en convaincre, il suffit de comparer le budget alloué pour un étudiant de licence (environ 2000 euros en lettres-sciences humaines à environ 6700 euros en sciences) et celui pour un élève de classe prépa (environ 14.000 euros pour les prépas scientifiques). Qu’a vraiment réformé parcoursup ? Fin juin de nombreux candidats sur parcoursup vont devoir utiliser la procédure complémentaire pour tenter de se caser dans des formations avec des places libres. En particulier les fameux BTS du secteur secondaire dont le recteur ne cesse de déplorer qu’ils n’arrivent pas à recruter suffisamment. Quelle différence avec APB ? Au moins le tirage au sort n’avait pas le biais social du tri sur les dossiers scolaires. Ces derniers étant corrélés à la catégorie socio-professionnelle des parents. Claire Bornais est assez pessimiste sur la suite des réformes de l’enseignement. Une étude demandée par l’équipe de campagne de l’actuel président de la république a en effet fuité. Ce document, rédigé par un économiste libéral, préconise de pallier le désengagement financier de l’état dans le supérieur par l’augmentation des frais d’inscription et la généralisation des prêts étudiants. La sélection à l’université est présentée, dans l’étude, comme une mesure complémentaire et très importante pour réaliser des économies en évitant les échecs en licence et pour pouvoir concurrencer les écoles d’ingénieurs. A noter que ces économies sont probablement sur-évaluées par le fait que l’échec l’est aussi : un échec dans une licence peut cacher l’obtention d’un diplôme la même année dans une autre licence par ré-orientation interne.

Cette analyse est contestée par deux intervenants.
  • Concernant l’augmentation des frais d’inscriptions, cela peut effectivement être vu comme une bonne mesure pour faire participer les familles au financement des études de façon juste. Ainsi, une école sélective comme science-po Bordeaux module les frais d’inscription de 0 à 6300 euros selon le revenu fiscal du foyer (une note explicative spécifie bien qu’il faut fournir le revenu des deux parents).
  • Un participant se montre très satisfait de l’application parcoursup qui permet très facilement d’obtenir des informations sur les formations voire de prendre rendez-vous avec ces formations. Il parle d’un progrès important par rapport à l’époque où il fit lui-même ses vœux de poursuite d’études à coup de lettres et de photocopies. NdR : la même remarque aurait pu s’appliquer à APB.
Lors une discussion portant sur la marchandisation de l’éducation (officines d’aide à la candidature parcoursup, largement plus complexe que la candidature APB pour le coup), un des participants avance que la marchandisation est actuellement inévitable quelque soit le domaine.
Un participant demande si les classes de terminale à Fénelon sont bien dotées de deux professeurs principaux comme la réforme le demande. Il est répondu que M. Berger a bien pris soin de nommer deux professeurs principaux. Ces professeurs ont reçu une formation spécifique à leur rôle. Un parent indique que même avec la formation, les professeurs principaux n’arrivent pas forcement à répondre aux interrogations des élèves.

Il est demandé si les places libérées dans une licence par le départ ou la ré-orientation des étudiants étaient comblées avec des candidats plus bas sur les listes. Il est répondu qu’il n’en est rien. Les licences comptent sur ces départs pour obtenir des groupes de travaux dirigés et de travaux pratiques d’un effectif plus raisonnable. A l’université de Lille, certains travaux pratiques doivent se faire dans plusieurs salles avec un enseignant qui court de l’un à l’autre. Il n’y a pas de procédure de ré-orientation prévue par parcoursup mais les universités, en interne, peuvent mettre en place de telles procédure de ré-orientation. Procédures qui obtiennent d’ailleurs de bons résultats. Il est donné en exemple la ré-orientation d’étudiants de licence maths-économie vers la licence d’économie à l’université de Lille.

Un participant demande s’il est possible de savoir pour quelles disciplines les taux d’échecs sont les plus élevés. Un consensus se fait pour dire que ce sont les disciplines dans lesquelles les étudiants se sont orientés un peu par hasard. Cela comprend les licences de psychologie, de droit ou de STAPS pour lesquels les élèves n’ont pas de repère n’ayant pas pu tester ces disciplines au lycée. NdR : un service de l’université publie ce genre de statistiques à l’adresse :

 

Discussions sur la réforme du lycée

Les interventions des participants concernaient à peu près toutes les réformes, ici sont classées les discussions à propos de la réforme du lycée.

Un participant explique que la réforme du lycée n’est pas forcément une mauvaise chose. En effet, il sera possible à un élève dont les centres d’intérêts sont divers de choisir des spécialités adaptées à sa sensibilité. L’exemple est donné d’un élèves pouvant choisir philosophie et SVT. NdR : la philosophie sera dans le tronc commun mais vous comprenez l’idée.

Claire Bornais répond que l’idée est effectivement séduisante mais que dans le cadre de la poursuite d’études, cela va multiplier les profils. Au mieux cela va faire exploser les stages de remise à niveau. Au pire les candidats avec ces profils exotiques seront refusés. Dans l’exemple cité, on peut imaginer qu’une remise à niveau en mathématiques soit nécessaire pour suivre, mettons, une licence en biologie.

 

Réforme du bac

La réforme du bac n’a pas été évoquée lors des discussions. Il faut dire que c’est la plus lointaine car elle ne prendra effet que pour le bac 2021.