Préambule
Ce conseil d'administration fut particulier. Une
dissension entre M. Berger, M. Maazi et une partie des enseignants a
conduit ceux-ci à ne pas participer au conseil. Il se sont retirés
après avoir lu une déclaration.
Il faut commencer par expliquer le pivot de la
dissension. Le sujet de ce conseil d'administration est le tableau de
répartition des moyens (TRM). Il s'agit d'un tableau affectant les
heures d'enseignements allouées par le rectorat aux différentes
disciplines. L'affectation doit se faire en fonction de contraintes
comme le potentiel des enseignants en poste, la charge d'heures
supplémentaires que veulent bien prendre les enseignants mais aussi
suivant le projet d'établissement qui favorise tel ou tel dispositif
pédagogique.
Pour 2017/2018, le rectorat vient de fixer
l'enveloppe en heures le 17 janvier 2017 et attend un TRM pour le 11
février. La dissension porte sur l'utilisation de la période
intermédiaire. M. Berger suit un document du rectorat qui prévoit
un déroulement conflictuel dans les instances et une partie des
enseignants aurait souhaité le temps de consultation et de la
discussion.
Pour M. Berger, il fallait convoquer la commission
permanente au plus tard le 20 janvier et le conseil d'administration
dans la foulée le 26 janvier pour s'assurer d'avoir le temps de
réunir un second CA en cas de vote négatif sur sa proposition de
TRM.
Pour certains enseignants, cette précipitation
est inutile, le délai habituel de 10 jours entre l'envoi des
documents et la tenue de la commission permanente aurait dû être
respecté pour que les représentants des enseignants puissent
présenter la proposition de TRM et éventuellement pouvoir
constituer une version alternative. Les représentants des
enseignants font remarquer qu'ils ont toujours fait preuve de
responsabilité et n'ont jamais voté contre un TRM sur lequel ils
avaient pu discuter.
Au sujet du délai des 10 jours, M. Berger oppose
que, vu les contraintes imposées par le rectorat, il s'agit d'une
situation d'urgence qui réduit ce délai à 1 jour. Son argument
principal est que le TRM qui doit être voté par ce CA n'est pas le
TRM qui s'appliquera le septembre 2017. Selon ses termes, un TRM est
vivant et des réunions pédagogiques vont avoir lieu pour l'amender.
M. Berger cite une rencontre avec les enseignants de langues s'étant
tenu entre la CP et le CA qui ont eu un impact mineur sur le TRM.
NdR : je viens de vous exposer de façon
posée l'objet du conflit. Les échanges entre M. Berger et certains
représentants des enseignants ont été beaucoup plus agressifs que
la synthèse ci-dessus pourrait le suggérer. En particulier, je ne
pense pas m'avancer beaucoup en qualifiant certains échanges
d'attaques personnelles. Les échanges ont conduit à un certain
malaise, au moins concernant les personnalités extérieures et les
représentants des parents d'élèves.
Aucun consensus n'a pu être trouvé. M. Berger a
affirmé son intention de tenir le CA et de passer par la voie légale
qui lui donne, in fine, la possibilité d'imposer son TRM. Certains
enseignants, représentant leurs collègues, ont maintenu leur
opposition au vote du TRM en urgence. Ces enseignants ont lu la
déclaration retranscrite ci-dessous et sont sortis de la salle.
« Vous avez, Monsieur
le Proviseur, par convocation en date du mercredi 18 janvier,
convoqué ce conseil d’administration du jeudi 26 janvier ainsi
qu’une commission permanente le 20 janvier, contrevenant ainsi aux
règles fixées par le code de l’éducation aux articles R421-25 et
R421-41. Ces règles sont claires : « Le chef
d'établissement fixe les dates et heures des séances. Il envoie les
convocations, accompagnées du projet d'ordre du jour et des
documents préparatoires, au moins dix jours à l'avance, ce délai
pouvant être réduit à un jour en cas d'urgence. ».
Nous ne sommes pas dans un
cas d’urgence, le rectorat demandant de lui retourner les
propositions pour le 11 février. Nous demandons donc simplement le
respect des règles et qu’une commission permanente soit convoquée
dans au moins 10 jours, suivie dans les mêmes conditions d’un
conseil d’administration.
Le rétro-planning du
rectorat, invoqué pour tenter de justifier ce calendrier plus que
précipité, en plus de ne pas respecter les textes, est construit
sur l’idée d’une opposition entre le chef d’établissement et
la majorité des membres du conseil d’administration, en imaginant
des boycotts successifs de l’ensemble des instances. Ce n’est
absolument pas la situation de notre lycée où, de notre point de
vue, l’ensemble des partenaires travaillent dans la même
direction.
Outre le respect des
règles, et nous ne comprendrions pas qu’elles soient
volontairement bafouées, avec cette demande nous voulons donner du
temps à l’ensemble de la communauté éducative pour se concerter
et rechercher les meilleures conditions de travail possibles pour la
rentrée 2017 pour les élèves comme pour les personnels. Nous
voulons que les choix puissent être faits en toute transparence et
que les membres du conseil d’administration puissent savoir comment
fonctionnera le lycée à la rentrée prochaine, avec quelles
structures, avec quels effectifs, avec quelle utilisation de l’
enveloppe horaire pour les groupes à effectif réduit, avec quels
efforts supplémentaires faits pour nos élèves …
Nous sommes conscients que
cela demande du travail, que cela demande de la concertation,
notamment en réunissant un conseil pédagogique, et donc que cela
nécessite du temps. Mais ce temps est prévu par les textes, donc
appliquons-les et continuons à travailler sereinement et
collectivement pour le bon fonctionnement de notre établissement. »
Ouverture du conseil
Après ce préambule houleux, le conseil est
ouvert. Le collège des personnels compte 10 membres. Sur ces 10
membres, 3 sont des personnels techniques et 7 des enseignants. Seuls
trois représentants des enseignants sont sortis. De ce fait, le
quorum était atteint et le CA a pu se dérouler. NdR : à noter
que la feuille d'émargement a circulé avant
que les membres prennent la complète mesure de la dissension entre
enseignants et direction. Le résultat aurait pu être différent si
la feuille d'émargement avait circulé après le préambule.
Le compte-rendu du dernier conseil
d'administration est approuvé à l'unanimité.
Questions budgetaires
La gestionnaire du lycée, Mme Delannoy, présente
un plan de financement de voyage, la participation du lycée à un
groupement d'achats et une convention.
-
Le plan de financement est une modification du plan de financement initial du voyage en Angleterre (Cornouailles). Suite à un nombre insuffisant d'inscriptions fin décembre 2016, ce voyage est reprogrammé à une autre date : du 24 au 29 avril 2017 et pour un montant un peu supérieur à savoir 357 euros par élèves au lieu de 318 euros. Le nombre de participants visés passe de 50 à environ 35 élèves. La modification du plan de financement est adoptée à l'unanimité.
-
Le lycée souhaite se joindre au groupement de commandes d'épicerie organisé par le lycée Faidherbe. Ce groupement permet d'obtenir des prix plus intéressants concernant les produits d'épicerie. La participation au groupement est approuvé à l'unanimité.
-
Une convention concernant le chauffage et impliquant le lycée Valentine Labbé est ensuite évoquée. Cette convention est approuvée à l'unanimité.
Tableau de répartition des moyens
M. Berger en vient au TRM. Il présente sa
proposition comme il l'avait fait en commission pédagogique. Je vous
invite donc à consulter, sur ce même blog, le compte-rendu de la
commission pédagogique du 20 janvier 2017.
Une intervention d'un représentant PEEP pour
indiquer une différence d'une heure entre le document imprimé et le
document vidéo-projeté. M. Berger répond que cette différence est
la conséquence de la réunion avec les enseignants en anglais.
Une intervention d'un représentant extérieur
pour demander si le volume des heures allouées par le rectorat
convient à la direction du lycée. M. Berger répond que d'autres
établissements sont bien plus mal lotis et qu'il est en négociation
pour demander plus d'heures supplémentaires annuelles.
Deux interventions des représentants PEEP et FCPE
pour demander si le nombre d'heures allouées est bien fonction du
nombre prévu d'élèves et pour quelle raison le nombre prévu
d'élèves pour 2017/2018 est si bas (758 élèves par rapport aux
800 des années précédentes). M. Berger répond qu'il y a une
déperdition d'élèves de seconde en première technologique.
Une intervention d'un représentant FCPE pour
insister sur l'évolution que dessine le rectorat en tenant compte
d'une classe de seconde, c'est-à-dire un lycée Fénelon avec
seulement 7 classes de première et de terminale. M. Berger indique
qu'il fait justement son possible pour susciter des inscriptions
d'élèves de seconde susceptibles de rester sur la voie générale.
Un représentant des enseignants demande comment
l'établissement pourra fonctionner si les chiffres du rectorat se
révèlent sous-estimés. M. Berger dit qu'il cherchera à obtenir
des heures supplémentaires.
M. Berger demande alors un vote d'approbation sur
le TRM présenté.
Le TRM est approuvé avec 16 abstentions.
A noter que sur les 21
membres présents seuls 5 membres ont voté pour.
Les représentants FCPE
se sont abstenus regrettant un manque de concertation entre la
direction et les enseignants. En marge du conseil nous avons indiqué
au proviseur qu'une solution aurait du être trouvée en associant
d'une façon ou d'une autre les enseignants à l'établissement du
TRM.
Après le vote un
représentant PEEP demande si le CA concernant le TRM est toujours
aussi tendu. M. Berger répond que non. Un représentant FCPE
indique que la situation n'est pas tout à fait la même sachant
qu'un quart des heures supplémentaires ont été retirées au lycée
par le rectorat.
Divers
Une information est donnée par les élèves
concernant la réunion des membres du conseil des délégués pour la
vie lycéenne (CVL). Vous trouverez un compte-rendu de cette réunion
du 24 janvier 2017 sur ce même blog.
Deux points ont été particulièrement discutés.
-
Le besoin d'une permanence pour travailler, l'ambiance dans la salle actuelle n'étant pas propice aux études. Une discussion avec la documentaliste sur l'utilisation du CDI comme salle d'études s'engage. M. Maazi propose plutôt d'étendre la pratique consistant à ouvrir des salles de classe libres avec pointage des carnets de liaison.
-
La nécessité d'avoir du savon dans les toilettes. Les actuels distributeurs ont été vandalisés, il faudrait en remettre.
Un représentant PEEP a entendu parler d'absence
de la direction à cette réunion. M. Berger répond que sa charge de
responsable de bassin ne lui a pas permis de participer à cette
réunion.
Un représentant FCPE demande si cette réunion
pouvait être considérée comme le CVL obligatoire en amont du
conseil d'administration. Il est finalement répondu que non, la
réunion n'a pas valeur de CVL même si les élèves ont pu
travailler grâce à l'animation par un enseignant présent.
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